Samedi 13 février, enfoiré d'Eole,
Je sors de San Antonio Oeste à 8h30 pour affronter la pire journée depuis le début, 130km. Je sais que le vent sera de face mais normalement pas trop fort. Et puis j'ai dit à Juan Ignacio que j'arriverai samedi soir chez ses parents à Sierra Grande, donc je bouge.
A la sortie de la ville je croise le plus impressionnant site dédié au Gauchito Gil. Il s'agit d'un saint/héros populaire vénéré dans toute l'Argentine et l'on rencontre régulièrement des autels au bord de la route pour le célébrer et lui faire des offrandes. Il a toujours les même attributs vestimentaires et est entouré de banières rouges. Sa légende est basée sur la vie d'un gaucho ayant vécu dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Parti en guerre contre le Paraguay puis déserteur, les versions varient sur les raisons de son conflit avec les autorités de la province de Corrientes, entre une romance interdite et des actions de Robin des Bois. Il finit pendu ou pendu par les pieds et la gorge tranchée. Avant d'être exécuté, il prédit à son bourreau que son fils mourra de fièvre. Quand il revient chez lui, son fils est déjà malade. Il retourne donc au lieu du meurtre pour donner une sépulture honorable au gaucho, prie pour son intervention, et finalement son fils guérit. La sépulture de Gil est un lieu de pélerinage très fréquenté à Mercedes.
A la sortie de la ville je croise le plus impressionnant site dédié au Gauchito Gil. Il s'agit d'un saint/héros populaire vénéré dans toute l'Argentine et l'on rencontre régulièrement des autels au bord de la route pour le célébrer et lui faire des offrandes. Il a toujours les même attributs vestimentaires et est entouré de banières rouges. Sa légende est basée sur la vie d'un gaucho ayant vécu dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Parti en guerre contre le Paraguay puis déserteur, les versions varient sur les raisons de son conflit avec les autorités de la province de Corrientes, entre une romance interdite et des actions de Robin des Bois. Il finit pendu ou pendu par les pieds et la gorge tranchée. Avant d'être exécuté, il prédit à son bourreau que son fils mourra de fièvre. Quand il revient chez lui, son fils est déjà malade. Il retourne donc au lieu du meurtre pour donner une sépulture honorable au gaucho, prie pour son intervention, et finalement son fils guérit. La sépulture de Gil est un lieu de pélerinage très fréquenté à Mercedes.
"Punaise, c'est un peu violent quand même."
Je me refais le film de mes consultations météorologiques, je crois que j'ai pris la vitesse en noeuds pour des km/h. Galèèèèèèèèèrrreeeee...
A cela s'ajoute une certaine agressivité que je n'avais jusque là pas rencontrée. Certains me rasent les fesses quand il y a toute la place pour doubler, coup de klaxon en prime. Nan c'est vraiment pas le jour, "Arrrrgl, tu l'vois çuila connard!?"
Aucun répit, pas un arbre, toutes les pauses dans le vent sous le soleil... J'épuise tout mon stock d'eau et de grignotage. 30km avant Sierra Grande, cela devient horrible et les 10 derniers km sont pires encore : une suite de côtes et de faux-plats interminables (avec effet d'accélération du vent).
"Si j'avais su, j'aurai pas v'nu."
Je finis par arriver à Sierra Grande au salon de coiffure des parents de Juan Ignacio, Raquel et Braulio. Ils ne m'attendaient aujourd'hui, comme prévu, pensant que j'aurai renoncé à quitter San Antonio en attendant un vent plus calme.
Dimanche 14 à mardi 16, relâche,
Pourquoi autant de violence alors qu'on peut être si bien au chaud devant un bon repas.
L'accueil de Braulio et Raquel est excepcionnel, comme la cuisine : brioche maison, gnocchi de même, parrilla etc... Je passe trois jours comme en famille.
La nouvelle opportunité de développement de la commune se situe à 30km, au bord de la mer. Playas Doradas, le nom du site, reçoit de plus en plus de touristes chaque année et l'on y assiste à une frénésie de construction de résidences secondaires. Il n'y a vraisemblablement pas de charte ou de normes et cela va du chalet à la maison en brique en passant par le cube de béton ou l'imitation de petit château. Quant au rivage, c'est une longue plage de près de 10km ; une faible pente et la mer qui se retire au loin ; cela me rappelle les plages de la Manche.
Malheureusement, il y a un vent glacial du sud-est et c'est donc la balade en ciré en plein coeur de l'été -comme quoi c'est vraiment comme la Manche.
A l'extrémité de la plage, le terminal d'embarquement pour le fer.
Encore une demi-journée, le temps de faire l'inévitable tour à la bicicleteria pour voir les vitesses et un passage à la menuiserie pour récupérer le bois nécessaire à la nouvelle corbeille du salon de coiffure de la famille Barua.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire